Après les techniques de l’icône, l’autoportrait romain à la cire, nous voilà en pleine campagne de « Brueghel », superbe prétexte pour comprendre la longue transition entre la tempéra et l’huile. Vous savez, cette technique initiée par Jan van Eyck !

Historiquement ça commence par la tempéra grasse dans un médium oléo résineux. Je sais, présenté comme ça ce n’est pas très vendeur, mais la surprise passée (cette fois Isabelle est vraiment folle…), incorporer une sorte de mayonnaise blanche à l’eau dans un glacis à l’huile ultra brillant ça ne paraissait pas gagné, mais je vous ai convaincus (ou vous êtes vraiment très bien élevés) vous êtes même enthousiasmés par le résultat.

En fait, la peinture ancienne c’est comme le ski de rando : ça se mérite ! Après s’être cassé les ongles (moins douloureux qu’une jambe) en ponçant le panneau préparé d’un mélange tiède à l’odeur fétide (…), la mise en place d’un dessin sans concession et sa reprise à la plume un tantinet fastidieuse, la magie opère enfin. Des ombres à la transparence chaude côtoient des blancs tout pimpants, puis les couleurs viennent couronner le tout (au bout de 4 couches tout de même) comme de précieux émaux, alors comme par magie la rigueur de la mise en œuvre s’évanouit.

Bravo, vos tableaux sont de vrais petits bijoux !

Alors on joue à quoi maintenant ? Étude documentaire de drapés ?

 

 

 

 

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